jueves, 28 de noviembre de 2013

OTRA VEZ EN MARSELLA: MÚSICA Y EMPEÑO SOCIAL




  Para mis Alumn@s de Bachillerato de Lenguas que estudian también francés, y para tod@ amante de la música a 360°, después de la banda Dub Incorporation, he aquí una segunda incursión en el paisaje sonoro de tierras transalpinas: se trata de Keny Arkana (1982), ella también de Marsella como el grupo reggae. 
Esta joven de origen franco-argentina propone un rap / hip hop provocativo e inteligente, de fuerte contenido social y de denuncia, rico en contaminaciones musicales y mestizajes típicos del sur de Francia.

Aquí les pongo cuatro temas interesantes tomados de sus últimos dos discos (“L’esquisse”, 2010, y       “Tout tourne autour du soleil”, 2013), con subtítulos en castellano y muy buenos videoclipes.
Que lo disfruten y cabeceen escuchando las letras y... ça va sans dire, que enriquezcan su léxico y vocabulario en francés también.

Bonne écoute alors, à plus!



"Moi c'est Victoria, née il y a 14 printemps
Dans un village près de Salta dans lequel je vivais avant
Cela fait, maintenant plus de dix ans
Qu'avec papa et maman, mes frères et mes sœurs, on a quitté nos champs
On est venus s'entasser dans une de ces cabanes à l'entrée de la ville
C'est papa qui l'a construite mais elle est pas finie

Je n'ai que des vagues souvenirs du village
Maman pleure quand elle m'en parle car elle aime pas la vie ici
Des étrangers ont brûlé nos maisons pour nous voler notre terre
Papa s'énerve, moi j'comprends pas, il parle d'agro-alimentaire
Il dit que, les politiques sont des prédateurs
Qui sèment la peur, et qui ont estomac à la place du cœur

Ici, pas de travail, aucune prière ne s’exauce
Après les cours avec ma sœur on vend des bracelets, deux pesos
Mais malgré tous ces efforts, demeurent ces jours sans repas
La nuit maman pleure, la nuit maman ne dort pas

[Claudio Ernesto Gonzalez]
No llores, hija mia
Yo, no perdí las esperanzas
Que los malditos dictadores jamas podrán destruir
La lucha de los pueblos que no pueden olvidar
A sus desaparecidos


Mon voisin m'a dit, pendant la dictature c'était plus dur
Alors je vais pas me plaindre, même si ici y'a pas d'futur
Moi j'aime bien les études, on m'a dit "c'est bien, mais inutile"
Ici beaucoup ont arrêté avant même de savoir écrire
Dans mon jardin secret, je cultive le rêve d'être médecin
Soigner tous ces enfants malades qui ne mangent pas à leur faim
Je comprend pas
Dans la ville je vois bien tous ces petits faire la manche
Devant le mépris de ceux qu'on appelle "les gens bien"
Je m’interroge
Ne voient-ils pas la misère ?
Ils nous écrasent pour bénir l'homme venant de l'autre hémisphère
Papa dit qu'on est traités comme des chiens
Dieu merci, j'ai ma famille
Plus loin y'a des orphelins qui vivent dans les décharges
Des fois je pleure en cachette, mais pas longtemps
Car je pense à mes aînés qui ont connu le chant des mitraillettes
Et puis grand mère disait toujours "la vie c'est l'espoir"
Si tu en as plus t'es comme mort, et vivre relève de l'exploit"

[...]
 




miércoles, 27 de noviembre de 2013